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Née à Tunis dans une famille qui réunit sur deux générations des origines turques, algériennes, françaises, tunisiennes et allemandes, Aïcha Ayoub a baigné dans une enfance où les traditions et l’affectivité résonnent de l’influence des différentes influences culturelles de son milieu d’origine. Entre ce background familial et sa scolarité dans la jeune république tunisienne, elle a été rapidement amenée à questionner le pourquoi et comment des conflits qu’elle voyait émerger dans et autour de son milieu dans une société tiraillée entre des identités ancestrales contestées et éclatées et l’appel mais aussi les chimères d’une modernité séduisante. Très jeune encore elle cherchait un exutoire ludique à ce trop-plein de perçu à la fois si riche et contradictoire.

La rencontre encore enfant avec le cinéma muet, le visage, le corps et l’expression de Buster Keaton devait être déterminante dans sa découverte du langage du corps. Ce fut la naissance de sa passion pour le théâtre, la danse, la scène. La révélation du corps comme moyen d’expression par excellence, le langage qui permet de communiquer au-delà des frontières des hommes, que sont la langue, le référentiel culturel, les idéologies, les croyances. Elle avait trouvé le langage qui lie, sans jamais séparer.

Parallèlement à ses études de littérature, d’abord en Tunisie, puis à Paris, elle s’est formée auprès de metteurs en scène, de chorégraphes en Tunisie, en France et au Maroc. Voix, diction, corps, Bûto, danse contemporaine, autant de moments d’explorer son corps et ses potentialités sur scène. Que ce soit comme comédienne, metteur en scène, par l’écriture, ou encore le travail sur la vidéo, avec des artistes de multiples origines et cultures ainsi que de disciplines diverses, elle tente de construire avec la scène un espace-temps de rencontre et d’échange avec le public où l’émotion et l’esthétique amorcent le dialogue et le questionnement où chacun pourra reconnaître ses propres rêves, mais aussi illusions, espoirs et plus fondamentalement la fraternité qui nous lie tous.

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